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pensée unique - Page 5

  • Contre la tyrannie médiatique ! ...

    Les éditions Via Romana publient dans les prochains jours un essai de Jean-Yves Le Gallou intitulé La tyrannie médiatique. Jean-Yves Le Gallou, énarque, dirige la fondation Polémia, un laboratoire d'idées qui organise chaque année la journée d’étude de la réinformation et la cérémonie des Bobards d’Or. Il a déjà publié La préférence nationale : réponse à l'immigration (Albin Michel, 1985), Le défi gaulois, carnets de route en France réelle (L'Æncre, 2000) et Le dictionnaire de Novlangue (Polémia, 2008).

    Le livre peut d'ores et déjà être commandé sur le site des éditions Via Romana.

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    "Les médias ne sont pas un contre-pouvoir. Ils ne sont pas davantage le quatrième pouvoir. Ils sont progressivement devenus le premier pouvoir : celui qui s'exerce sur les esprits. Plus inquiétant, ils semblent même prendre le contrôle des autres pouvoirs, intellectuels, politiques et judiciaires.
       Or journaux, radios, télévisions et même certains sites d'information en ligne ne sont ni indépendants, ni libres. Ils subissent la loi d’airain publicitaire des banques et des financiers, prisonniers des préjugés de ceux qui les font, la caste journalistique. C’est l’alliance du grand capital et de la pensée unique de salle de rédaction qui passent tout au crible de l’idéologie mondialiste : ouverture des frontières, dérégulation économique et financière, rejet des traditions, « antiracisme » et « mariage gay ». Pour rééduquer, ils conditionnent par la désinformation, la Novlangue, la censure, la diabolisation et le bobard sont leurs instruments, au mépris de l’identité, de la souveraineté, de la démocratie française et des libertés.
       J.-Y. Le Gallou reconstitue l’histoire et autopsie cette tyrannie des temps modernes ; il trace aussi les voies de son renversement : par le développement de l’esprit critique, la réinformation, l’essor des médias alternatifs sur Internet, l’abolition des lois liberticides, le développement de la démocratie numérique et de la démocratie directe. Pour redonner vie à une véritable liberté d'expression, il faudra bien chasser les assassins de l’information."

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  • Droit du travail : socialisme ou barbarie ?...

    Nous reproduisons ci-ddessous un point de vue de Claude Bourrinet cueilli sur Voxnr et consacré à la politique libérale, à peine masquée, menée par le gouvernement socialiste...

     

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    Droit du travail : socialisme ou barbarie

    La pensée unique consiste à rendre naturelle une évidence, au point que, comme Monsieur Jourdain, on fasse de la prose sans le savoir. C’est tout l’art d’une propagande protéiforme, mais univoque : une seule voix se propage (d’où la propagande), comme un bruit de fond, une musique lancinante qui imprègne les cervelles sans qu’on y prenne garde, et d’autant plus persuasive qu’elle s’écoule par mille bouches, celles des responsables politiques, des journalistes, des « experts », du MEDEF, en somme, des autorités. Il n’en faut pas davantage pour qu’une doxa, une opinion d’ensemble s’impose, marginalisant toute contestation authentique, considérée comme farfelue ou dangereuse.

    L’une de ces vérités patentes, outre le métissage de la société, l’abolition des frontières ou l’égalitarisme pour tous, consiste à présenter la loi des marchés et l’adaptation de la société, notamment du code du travail, comme des nécessités contraignantes, dont l’on ne peut s’abstraire. Hors de là, point de salut. C’est en quelque sorte notre destin.

    Le fait vaut le droit. « C’est comme cela » équivaut à une loi. Il est vrai que le libéralisme s’est toujours voulu naturel, la main du marché étant l’analogie d’un mécanisme universel dont la dynamique aboutirait à un équilibre, un peu comme dans une jungle.

    Tout ce qui gêne le mouvement vers le progrès, la liberté de traiter, de produire et de manœuvrer, doit un jour disparaître. La Commission de Bruxelles ne cesse de donner le la de cette symphonie mondialiste, en écho aux organisations qui régissent l’ordre économique international, et surtout en réponse aux marchés financiers dont les oracles sont les agences de notation.

    Il est donc entendu qu’un salarié doit se laisser licencier avec bienveillance, presque avec des remerciements, que la population doit, avec la même gratitude, se voir déposséder de ses droits sociaux, de ses protections, parce que les charges qui en sont la source, les dispositifs législatifs, qui les pérennisent, constituent une gêne pour nos champions de l’industrie, du commerce, et surtout des affaires. Un kit lexical est à la disposition de tous les agents d’endoctrinement, qui usent volontiers, pour enfumer, comme des charlatans de foire, de termes comme « moderniser », « bouger », « archaïsme », « rigidité », « adapter », « flexibilité » etc. Tout responsable qui adopte ce jargon doit être considéré, par les classes populaires, comme leur pire ennemi.

    Comme nous ne sommes plus dans un système politique autoritaire et répressif, toute la maestria de la gauche et de la droite consiste à faire passer la pilule en douceur. L’arnaque, en ce qui concerne les négociations sociales qui se sont achevées le vendredi 11 janvier, a consisté, de la part de certains syndicats, du patronat et du gouvernement, à présenter leur conclusion comme un accord « gagnant-gagnant. En réalité, il s’agit d’une régression sociale, sans doute la pire depuis 1945, car les décisions qui ont été prises démantèlent les principes affirmés par le Conseil National de la Résistance.

    La tromperie vise à faire croire que la « sécurisation » regarde autant les employeurs que les employés. En réalité, ce qui est présenté comme avancée (extension des complémentaires santé, « portabilité » des droits en cas de changement d'entreprise, amélioration de la formation et de l'information des salariés sur la stratégie de l'entreprise, droits des chômeurs renforcés, taxation des emplois précaires …), pour autant qu’il en résulte des changements substantiels dans le sort des salariés ou des chômeurs, ne suffit pas à masquer l’essentiel, à savoir que, désormais, les patrons ont le droit de licencier à volonté. Mieux, ou pire : il n’existera plus de CDI. Le CDD deviendra la norme dans le secteur privé, et dans celui du public soumis aux règles contractuelles. Ce dont rêvait Sarkozy vient de se réaliser sous un gouvernement « socialiste ».

    Nous savons tous que la rhétorique contemporaine relève du théâtre. On fait croire que l’on s’affronte, et l’on se répartit les tâches : une équipe entame le travail, que l’autre, après alternance, achève. Le jeu est de faire croire à l’existence d’une gauche, qui critique l’ « injustice » d’une droite au pouvoir, quitte à appliquer son programme une fois au gouvernail, ce que n’a pas manqué de faire le parti socialiste depuis trente ans, ou, pour la droite, de marquer aux talons une gauche trop « timorée » dans les « réformes indispensables », et que l’on taxe de « socialiste », de « fiscaliste », de façon à se donner des raisons de démolir encore plus le modèle français, considéré comme périmé.

    Cette réforme du code du travail est, en vérité, une hypocrisie de plus, car loin d’ouvrir des perspectives à un patronat soi-disant étouffé, elle ne fait que rendre visible légalement l’état de fait qui meurtrit et déprime la société française : car de nos jours déjà, lorsque l’on n’est pas au chômage, si l’on cherche un travail, on a désormais toutes les chances de n’obtenir qu’un emploi précaire, dont le taux est même supérieur à celui de l’Allemagne. L’intérim a explosé, les CDD de moins d’un mois ont quasiment doublé. Du reste, la Grande Bretagne, en stagnation, comme d’autres pays engagés profondément dans le libéralisme, montrent que la flexibilité n’entraîne pas forcément une amélioration de la situation économique. On risque même d’assister à une surenchère dans le dumping social, chaque pays voulant s’aligner, dans un système ouvert, sur ceux qui proposent les moindres coûts du travail. Ainsi, face à la menace d’une perte d’emploi, que le patronat peut décider sans mesure, le salarié n’a plus guère le choix que d’accepter une baisse de salaire, une mutation, ou un temps partiel.

    Laurence Parisot, présidente du MEDEF, peut prétendre alors que cet accord « marque l'avènement d'une culture du compromis après des décennies d'une philosophie de l'antagonisme social », il s’agit plutôt d’une victoire patronale totale.

    Plus personne n’est surpris par la politique d’une gauche qui ne cache même plus son libéralisme enthousiaste. Les coups de gueule de Mélenchon ou de Pierre Laurent sont des pétards mouillés : tout devrait rentrer dans l’ordre au moment des élections municipales de 2014… Au demeurant, leur seul rôle est de donner l’impression qu’il peut exister encore une vraie gauche, ce dont seuls les journalistes, qui sont payés pour cela, font mine de croire.

    Un satisfecit patronal pour Chérèque, secrétaire de la CFDT, un de ces traîtres de théâtre de boulevard comme on n’en fait plus, est aussi à mettre à l’ordre du jour. Il a d’ailleurs si bien rempli son devoir, depuis tant d’années, qu’il a été récompensé par son ami Hollande, qui l’a nommé à l’Inspection générale des affaires Sociales (8 000 € d’émoluments pour se rouler les pouces). Par la même occasion, il devient le président de la strauss khannienne Terra Nova (comme Nicole Notat avait présidé le très élitiste Dîner du Siècle), qui promeut frénétiquement l’idéologie californienne, combat qu’avait mené jadis Rocard, aux dernières nouvelles filant le grand amour avec Sarkozy.

    Il est vrai qu’il est des marqueurs infaillibles. Il n’est pas anodin de désigner le « coût du travail » comme la source des difficultés économiques, tout en occultant les méfaits des licenciements boursiers, provoqués par les fonds de pension américains, ou les délocalisations, qui ne touchent pas seulement les entreprises employant de la main d’œuvre bon marché, mais aussi des savoir faire, des techniques, des industries de pointe et des secteurs de recherche.

    La « gauche » française (nous mettons maintenant les guillemets qui s’imposent) s’insère sans complexe dans une « troisième voie » européenne, qui n’est en fait qu’une variante du libéralisme le plus cynique. Que ce soit avec Tony Blair, qui a suivi la politique thatchérienne, Schroeder (avec sa réforme du marché du travail dite Harz IV), Zapatero, pour qui abaisser les impôts est de gauche, Papandréou, dont on vient d’apprendre qu’il a reçu ses trente deniers pour avoir trahi son peuple, le social libéralisme, de moins en moins social, est devenu un recours capital pour le capitalisme en crise.

    Le gouvernement Hollande n’a, par exemple, rien fait de mieux que de poursuivre, avec une célérité stupéfiante, et sans état d’âme, la politique entamée par son prédécesseur de « droite ». On n‘a même pas fait semblant d’œuvrer pour les plus pauvres. Le premier janvier, le smic a été augmenté de … 3 centimes de l’heure ! Quant à la mesure « emblématique » de la taxation des hauts revenus à 75%, projet qui a été invalidé par le Conseil constitutionnel, il paraît pour le moins étrange que des énarques, épaulés par une cohorte de spécialistes, ne se soient pas rendu compte du défaut incapacitant de cette loi. Tout laisse à croire que cet « échec » était prémédité, préparé avec la complicité de la droite, et qu’au fond, en cachette, la satisfaction est assurée de voir une mesure, qui aurait risqué de déplaire aux marché, renvoyée aux calendes grecques seule demeure.

    De toute façon, cette réforme n’aurait touché que 3500 contribuables, et n’aurait presque rien rapporté à l’Etat. Le symbole était destiné en revanche à dissimuler une vilénie d’ampleur !

    Dernièrement, le projet de « relance de la « compétitivité », présenté le 6 novembre 2012, s’est vu gratifié de la brillante étude d’un gestionnaire que la droite envie à la gauche, Louis Gallois, lequel considère le CDI comme obsolète. Le résultat fut un cadeau fiscal de 20 Milliards aux grandes entreprises, et une hausse de la TVA de 0,4%. Mais non, ce n’est pas la TVA sociale chère à Sarkozy, si décriée par la « gauche »… quand elle était dans l’opposition , le 30 janvier 2012 : « L’augmentation de la TVA est inopportune, injuste, infondée et improvisée. »

    « Une révolution copernicienne ! » s’écrie le lyrique Moscovici. Et pour cause !

    Sarkozy avait préparé la signature du Pacte de stabilité budgétaire, assorti d’une « règle d’or », qui consistait, à terme, à ne pas dépasser un déficit de 0,5%. Hollande et Moscovici ne firent pas mieux que de s’empresser de le signer, malgré ce qu’avait affirmé Hollande, le 17 mars 2012 : « J’aurai le devoir de renégocier ce traité » européen. » Mesure libérale, s’il en est. Les rentes financières seront consolidées, tandis que, par la force des choses, il faudra trouver des économies un peu partout. C’est la fonction publique qui est visée, les subventions sociales, enfin la vision keynésienne de l’Etat providence.

    Ce même Etat n’est pas en odeur de sainteté. Ayrault fait l’apologie des marchés et du mondialisme, appelant de ses vœux un gouvernement planétaire. Ce ne serait pas lui, affirme-t-il, qui diaboliserait les patrons ! A Pessac, Hollande, répudie l’aide publique aux entreprises et vante les investissements privés

    Il faut rappeler que l’une des stratégies de la « gouvernance » postmoderne est de présenter le socialisme étatique comme l’unique alternative, nécessairement discréditée par l’Histoire, au libéralisme. Ce qui est un mensonge, comme nous le verrons.

    Souvenons-nous aussi : il était question, parmi les promesses du candidat Hollande, de séparer les activités de banque de dépôt et de banque d’investissement. Résultat ? Néant !

    Il faut dire que le beau monde se bouscule autour du président. Tous des libéraux, qu’on a quelque peine à créditer de quelque souvenir socialiste : le sulfureux, douteux J. Cahuzac, accusé par Médiapart d’avoir dissimulé en Suisse, puis dans un paradis fiscal, une somme importante, et qui nie farouchement que la lutte de classe existe, JP Jouyet, D.G de la CDC, H. Lavenir, patron de la CNP, Moscovici,  Villeroy de Gallot, de la BNPP, H. de Castries, d’Axa,  Jean Hervé Lorenzi, de la banque  Rotschild, le déjà nommé Louis Gallois, ex de la SNCF puis d’EADS,  Pascal Lamy, secrétaire de l'OMC (qu’a dit Lamy au président, le 27 décembre 2012, à l’Elysée, pour que Jean-Marc Ayrault publie dans Le Monde du 3 janvier, un article intitulé « Pour un nouveau modèle français » ?),  et last but not least, Emmanuel Macron, un ancien de la banque Rotschild, qui conseille le président sur toutes les questions économiques.

    On est loin du discours du Bourget, du 22 janvier, où Hollande désignait la « finance » comme l’ « adversaire ». Il est vrai que quelques jours après, à Londres, il disait exactement le contraire.

    Combien d’exemples encore pourrions-nous donner, comme le refus de supprimer la défiscalisation des investissements dans les DOM-TOM, malgré les promesses électorales ?.

    La « gauche » actuelle ne fait que poursuivre une stratégie lancée, dès 1985, par des dirigeants comme Delors (dont Pascal Lamy était le bras droit), puis Fabius etc. Les privatisations, qu’accéléra Jospin, allaient s’avérer catastrophiques pour le pays. Les capitaux privés ont été massivement délocalisés, avec des technologies industrielles importantes.

    Les finances publiques, exsangues, obligées de s’en remettre au marché financier, véritable usurier, devaient nécessairement entrer en déficit, entraînant chômage et endettement, ruine accrue par une ouverture des frontières déraisonnable, à la mesure d’une idéologie libérale bruxelloise, enivrée par le dogmatisme.

    On doit donc rembourser la dette. La spéculation a le dernier mot. La volonté politique est à son service. Pauvre Jaurès … La nation est devenue l’esclave des agences de notation, de Goldman Sachs, qui impose ses pions, un à un, dans les pays d’Europe.

    Et pourtant, l’Argentine et l’Islande ont réussi ce qui semble impossible, envoyer balader cette dette, reprendre les rênes du pays, et se libérer. Pourquoi pas nous ? N’y a-t-il pas des raisons inavouables ?

    Contrairement à ce que prétend l’infâme Cahuzac, la lutte de classe existe bel et bien. Non pas uniquement parce que les Français l’affirment à 64% (40% le jugeaient ainsi en 1964, et 44% en 1967), mais parce que c’est le capital qui fait la guerre au peuple. Ce dernier n’en a pas toujours bien conscience, même si, pourtant, la trahison des ouvriers de Florange montre pour qui roule le gouvernement.

    Du reste, il ne s’agit pas de critiquer, en soi, un gouvernement qui prend des mesures impopulaires pour redresser le pays.

    Mais le pays ne se redressera pas, car ces mesures obéissent à une logique qui a fait ses preuves, celle du libéralisme mondialiste, tombeau des peuples et de leur prospérité. Les règles déloyales de concurrence, qui mettent face à face des aires de civilisations complètement différentes, et de niveaux de vie inégaux, ne peuvent que nuire aux pays développés, sans garantir un progrès social et politiques chez ceux qui en profitent. En vérité, le libéralisme sème le chaos et la destruction, est facteur de conflits, de guerre, et déracine les traditions, au point que l’absence de repères jette les peuples dans le doute et le trouble, voire le désespoir.

    Comme le rappelle opportunément Jean-Claude Michéa, le choix politique est avant tout une option morale. Ce n’est certes pas un critère que retiennent les thuriféraires du marché et de l’économie, les adulateurs du profit, de la spéculation et de l’argent-roi.

    Et pourtant c’était ainsi que nos ancêtres voyaient la chose politique. Le socialisme n’avait alors rien à voir avec l’Etat ou la politique politicienne, encore moins avec le libéralisme. A l’époque de Pierre Leroux, inventeur du mot « socialisme », en 1832, auteur, en 1848, de la Ploutocratie ou le gouvernement des riches, pamphlétaire dont nous reproduisons la photographie, les souvenirs étaient encore vivaces, dans le peuple, des solidarités paysannes ou artisanales, des fraternités villageoises et des unions corporatives. Contre l’avidité d’une classe bourgeoise vulgaire et rapace, qui dénigrait autant la vieille France ancrée dans les traditions, que le peuple, troupeau digne d’être exploité, on estimait que certains comportements ne devaient pas exister.

    Quoi de commun par exemple entre un ouvrier, un employé actuels, et un bobo enrichi, un parvenu de la politique qui a triché durant toute sa carrière, et a profité de manipulations propagandistes pour se faire un petit nid douillet ? Quoi de commun entre le chômeur ou le travailleur précaire, et le représentant syndical qui profite des dessous de table du patronat et roule dans une grosse voiture avec chauffeur ? Quoi de commun entre le SDF et le propriétaire de « gauche » d’un palais au Maroc ?

    Le libéralisme est un utilitarisme qui place l’humain au service de la chose, de la consommation, de la production. Le progrès qu’il loue est l’accroissement des rentes versées aux actionnaires, l’augmentation du capital financier, seule forme de relation économique en adéquation totale avec l’abstraction universelle, la déterritorialisation, le déracinement, tous si bien incarnés par le nomadisme professionnel présenté sous le terme « flexibilité ». C’est le métier qui est nié, l’attachement à un travail qui humanise et intègre à la communauté, au profit du job, du boulot, de l’ « employabilité » fonctionnelle et condamnant à l’errance perpétuelle. Le système économique et social actuel est l’ennemi direct, mortel, du socialisme authentique, qui valorise la solidarité, la décence des relations, l’honnêteté et la vertu. L’individualisme en est la base, ainsi que l’atomisation forcée des personnes, devenues des individus réduits en esclavage.

    Claude Bourrinet (Voxnr, 12 janvier 2013)

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  • Lachez les chiens !...

    Sorti sur les écrans en fin d'année 2011, le documentaire de Gilles Balbastre et Yannick Kergoat, intitulé Les Nouveaux chiens de garde, sera disponible en dvd, aux éditions Epicentre films, à la fin de la semaine. Inspiré par l'essai-pamphlet de Serge Halimi, publié en 1997, le film jette un regard sans concession sur l'état du "quatrième pouvoir". Un film intéressant, même s'il est fait du seul point de vue de la gauche radicale...

     

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    "Les médias se proclament "contre-pouvoir". Pourtant, la grande majorité des journaux, des radios et des chaînes de télévision appartiennent à des groupes industriels ou financiers intimement liés au pouvoir. Au sein d'un périmètre idéologique minuscule se multiplient les informations pré-mâchées, les intervenants permanents, les notoriétés indues, les affrontements factices et les renvois d'ascenseur.
    En 1932, l'écrivain Paul Nizan publiait Les chiens de garde pour dénoncer les philosophes et les écrivains de son époque qui, sous couvert de neutralité intellectuelle, s'imposaient en véritables gardiens de l'ordre établi.
    Aujourd'hui, les chiens de garde sont journalistes, éditorialistes, experts médiatiques, ouvertement devenus évangélistes du marché et gardiens de l'ordre social. Sur le mode sardonique, "Les nouveaux chiens de garde" dénonce cette presse qui, se revendiquant indépendante, objective et pluraliste, se prétend contre-pouvoir démocratique. Avec force et précision, le film pointe la menace croissante d'une information produite par des grands groupes industriels du CAC40 et pervertie en marchandise."


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  • Un entretien avec Robert Ménard...

    Vous pouvez découvrir ci-dessous un entretien de Claude Chollet, président de l'Observatoire des journalistes et de l'information médiatique, avec Robert Ménard, qui après son exclusion de RTL et d'Itélé, anime maintenant le site Boulevard Voltaire.

     


    Les entretiens de l'Ojim : rencontre avec Robert... par OJIMTV

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  • Les dévots de la pensée mythique...

    Nous reproduisons ci-dessous un point de vue de Jack Dion, publié sur le site de Marianne et consacré à un exemple récent et édifiant de manifestation de la pensée unique dans les médias du système...

     

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    Les dévots de la pensée mythique 

     

    Quel est le point commun à ces éminences du clergé médiatique que sont Christophe Barbier, Nicolas Beytout, Dominique Seux, François Lenglet, Jean- Marc Vittori, Franz-Olivier Giesbert, Erik Izraelewicz, Eric Le Boucher, Yves de Kerdrel et consorts ? Nonobstant leurs différences, ils ont fait du « coût du travail » leur cible unique.  

    Nos Excellences ne prennent du rapport Gallois que ce qui les intéresse pour fonder le raisonnement suivant : si la France va mal (et c’est le cas), si son industrie s’est rabougrie (et c’est la réalité), si elle exporte moins (et cela ne se discute pas), c’est parce que le travail coûte trop cher. En vertu de quoi, une économie massive sur les « charges » (qui sont la partie du salaire consacrée aux cotisations sociales ) devrait remettre la machine en marche et la faire repartir comme par miracle. Amen. 

      

    On entend cette petite musique du matin au soir, sans que personne parmi les membres du chœur susdit s’interroge le moins du monde sur les carences d’un tel raisonnement. S’il suffisait de baisser les charges pour relancer les investissements industriels, cela se saurait puisque c’est déjà le système en vogue pour les bas salaires. Si la compétitivité était indexée sur le faible niveau des salaires, la Grèce, l’Espagne et le Portugal devraient figurer dans le top du top. Si les cadeaux aux entreprises sans contre partie permettaient de stimuler le made in France, Arnaud Montebourg serait le premier à brûler un cierge pour fêter l’événement. 

    Les hauts dignitaires de l’Eglise médiatique ne rentrent pas dans ce genre de considérations. Le coût du travail est leur nouveau mantra, et nul ne les fera dévier de leur mission évangélisatrice. Habitués à se tromper, ils persistent et signent. Tout comme ils étaient pour le traité  de Maastricht en 1992, pour le traité européen en 2005, pour le nouveau traité européen signé par François Hollande, ils sont pour la version « coût du travail » du choc de compétitivité, notion imposée dans le débat public par les tenants de l’orthodoxie néolibérale grâce aux tergiversations d’un PS qui ne sait plus sur quel pied idéologique danser.   

    Les maîtres à (bien) penser ne parlent jamais du coût du capital, du coût des dividendes, du coût de la rente, du coût des délocalisations, du coût des fuites de capitaux, du coût des placements financiers, ou même du coût de la niche fiscale dont ils bénéficient en tant que journalistes. En revanche, le coût du travail salarié, cela les révulse au plus haut point, et ils n’hésitent pas à monter en prêche pour appeler les malheureux à se sacrifier en place publique. Au passage, ils en oublient les voix iconoclastes faisant remarquer qu’il ne faut pas mettre dans le même panier grandes et petites entreprises, et que la compétitivité dépend aussi de l’effort de recherche, de l’innovation, du financement des banques ou du patriotisme industriel, sans lequel nul ne peut résister aux conséquences de la mondialisation sauvage. Pour la nouvelle cléricature, ces considérations impies sont vouées au grand bûcher de l’Inquisition.   

    Quelqu’un a dit : « La difficulté n’est pas de comprendre les idées nouvelles, mais d’échapper aux idées anciennes. » Il s’appelait Keynes. Encore un hérétique.

     

    Jack Dion (Marianne, 10 au 16 novembre 2012)

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  • Francis Puyalte et le conformisme des journalistes...

    Vous pouvez regarder ci-dessous un entretien entre Francis Puyalte, auteur de L'inquisition médiatique (Dualpha, 2011) et Claude Chollet, président de l'Observatoire des journalistes et de l'information médiatique, dont nous vous invitons à découvrir le site. On notera avec plaisir la très belle qualité de cette vidéo.

     


    Claude Chollet / Francis Puyalte –... par OJIMTV

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